Le thème du 18e jour du 30DayMapChallenge est bleu. J’ai eu l’idée de m’inspirer des cyanotypes, qui signifie littéralement impresssion bleue. Ce procédé particulier permet de produire des images monochromes en bleu. Il a été notamment très utilisé pour les « bleus » d’architecte. Ici, l’idée est de s’inspirer des cartes du tournant des XIXe et XXe siècles, dont certaines étaient imprimées ainsi.
J’ai donc laissé de côté certains éléments de mon style habituel pour faire comme si la carte avait été imprimée. Je me suis donc imposé le format 21×29,7. La carte est délimitée par un cadre. Il n’y a pas de graticule, car cela aurait nuit à la visibilité, sinon j’aurais ajouté un cadre zébré. J’ain utilisé la police Didot, inspirée des caractères de l’imprimeur Firmin Didot, typiques de l’imprimerie française du début du XIXe au milieu du XXe siècle. Pour l’effet papier, j’ai importé une image de papier plié et froissé. Dans Photoshop, j’ai utilisé le mode de fusion incrustration, et un peu joué avec l’opacité pour un rendu plus discret.
Logiciels utilisés :QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme, Photoshop pour l’effet papier.
Projection : transverse universelle de Mercator, fuseau 34 nord.
Un peu sur le modèle de ce que j’avais déjà fait pour le Japon, j’ai voulu consacré cette journée raster du #30DayMapChallenge à la couverture forestière, en France cette fois. Les incendies qui touchent régulièrement les forêts rappellent que c’est un milieu aussi fragile que fondamental.
Les principes qui ont guidé la conception sont les mêmes. Je suis parti d’un geotiff d’occupation des sols et j’ai isolé les différentes formes de forêt d’un côté, les villes, activités industrielles et infrastructures de l’autre. J’ai aussi appliqué un ombrage pour voir si le relief jouait, ce qui est partiellement le cas.
Logiciels utilisés :QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme, Photoshop pour l’application de l’ombrage.
Projection : projection conique conforme de Lambert. Parallèles standard : 49°N et 44°N (RGF93).
Topographie et occupation des sols :CORINE land cover (Copernicus Land Monitoring Service).
Le thème du jour du #30DayMapChallenge 2022 met en avant la notion de réseau, notion fort utilisée en géographie. J’ai décidé de jouer sur la représentation des réseaux en utilisant les codes des plans de transports en commun pour le réseau fluvial français. Pour cela, j’ai simplifié le contour de la France pour garder le côté stylisé de ces plans. Le tracé des cours d’eau a lui aussi été simplifié. Les affluents sont traités comme des embranchements. Les principales villes traversées sont traitées comme des stations. J’ai choisi de ne montrer que les fleuves dont l’embouchure est en France, d’où l’absence du Rhin et de ses affluents.
Logiciels utilisés :QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme.
Police de caractères : Parisine (la police officielle du métro parisien).
Sicilia insula est — La Sicile est une île. C’est la première phrase de mon tout premier cours de latin. Ça remonte à… Depuis, mon latin s’est un peu rouillé — mais je l’entretiens régulièrement — mais je n’ai jamais oublié cette phrase.
Le troisième jour du #30DayMapChallenge 2022 est consacré aux polygones. Et un polygone en 3D, c’est une brique. D’où l’idée d’une carte en Lego, comme celle que j’avais déjà faite pour le mont Athos. J’ai voulu représenter une île pour avoir un espace fermé. Plusieurs lieux m’ont traversé l’esprit, et cette petite phrase latine s’est imposée.
La grille a été tracée dans QGIS. Les centroïdes ont permis de faire les cercles. Dans Illustrator, j’ai regroupé les carrés pour former les briques et plaques, puis créer le petit effet 3D pour donner un peu de relief.
Logiciels utilisés :QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme.
Le joyplot, ou plus sérieusement ridgeline plot (graphique en ligne de crête) est une superpositions de courbes qui permettent de faire apparaître le relief ou une distribution statistique — la population est une des plus représentées. Le terme joyplot, le plus couramment employé, est une allusion à la couverture de l’album Unkown Pleasures du groupe Joy Division. Ce type de représentation a été pas mal à la mode ces temps derniers. Pas de mal de tutoriels sont disponibles pur ceux qui souhaitent tenter l’expérience. Dix ans après tout le monde, je cède à la mode pour le deuxième thème du #30DayMapChallenge 2022 (lignes). Le principe me semble parfaitement coller au sujet, car les lignes forment la carte.
Logiciels utilisés :QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme.
Carte inhabituelle, mais qui m’a permis de continuer à m’exercer au mode sombre, et surtout à travailler les données issues d’OpenStreetMap. Pour une fois, aussi pas de graticule, mais une rose des vents !
Voici donc ma carte de l’île de Noirmoutier…
Logiciels utilisés :QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme, Photoshop pour l’application de l’ombrage.
Projection : RGF 93 / CC47 (projection conique conforme de Lambert ; parallèles standard : 46°15 N et 47°45 N ; méridien central : 3°E).
La carte d’aujourd’hui repose sur la mise en forme de données sur l’occupation des sols au Japon. J’ai appliqué des couleurs sur deux d’entre elles (forêts et aires urbaine) et rendu les autres transparentes. Un ombrage a été appliqué pour faire ressortir le fait que les forêts japonaises sont essentiellement dans les montagnes.
L’orientation est un peu différente : la carte a été inclinée pour éviter de mettre les Ryūkyū dans un encart.
J’ai utilisé une nouvelle palette pour créer une carte en mode sombre dans les bleus.
Peu après le #30DayMapChallenge, j’ai retravaillé cette carte (en anglais) pour y apporter quelques détails supplémentaires.
Logiciels utilisés :QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme, Photoshop pour l’application de l’ombrage.
Projection : transverse universelle de Mercator, fuseau 54 nord.
Topographie et occupation des sols :Global Map Japan, Geospatial Information authority of Japan (GSI).
Le Japon évoque plus de fortes concentrations de population que des forêts. Les densités de population sont effectivement très fortes dans les villes, mais ça n’a pas grand chose d’original.
La véritable surprise vient de la densité moyenne de population. Avec environ 330 habitants au km2, le Japon a une densité bien inférieure à celle de pays comparables d’Asie orientale (510 pour la Corée du Sud, 610 pour Taiwan), et même à certains pays européens (450 pour les Pays-Bas, 370 pour la Belgique). En réalité, les trois quarts de la population se concentre dans 2% du pays.
Au Japon, l’urbanisation a accéléré un phénomène ancien : la population s’est installée sur l’étroite bande côtière, coincée entre la mer et la montagne. La présence humaine dans ces dernières est traditionnellement peu importante : c’est un espace laissé aux kami et aux forêts. Cela explique que 68% du pays (essentiellement la partie montagneuse) soit couvert de forêts. Parmi les pays développés, seules la Suède et la Finlande ont des taux de couverture supérieurs.
Aujourd’hui, une carte topographique de la France un peu particulière. La France est souvent appelée l’hexagone. Ici, on passe au pluriel : la France, c’est les hexagones. L’altitude de chaque hexagone est déterminée par un modèle numérique de terrain (ETOPO). Lors de la mise en forme finale, j’ai légèrement décalé la couche de chaque hauteur pour créer un effet 3D.
Après le #30DayMapChallenge, j’ai repris la carte en prenant le temps de la réflexion. J’ai décidé d’ajouter les pays limitrophes, mais en dégradé de gris (petit clin d’œil aux fichiers des modèles numériques de terrain et de tout inscrire dans un grand hexagone. Comme dans les cartes classiques de la France, la Corse a été décalée vers l’ouest.
Pour l’effet 3D, j’ai fait comme si la carte était composée de prismes hexagonaux, et je pense avoir mieux rendu l’ombrage.
Logiciels utilisés :QGIS pour l’élaboration de la carte (grille hexagonale, valeur de chaque hexagone) et Illustrator (mise en forme).