Dans les annexes de Dune, Frank Herbert a indiqué les localisations des planètes dont il est question dans son roman. Dans certains cas, l’identification est aisée car elle correspond aux standards actuels : δ Pavonis pour Caladan, par exemple. Dans d’autres, Herbert a utilisé des équivalents issus de l’astronomie chinoise : Salusa Secundus est la troisième planète de γ Waiping, un équivalent de la constellation des poissons. Parfois, c’est une référence arabe qui est utilisée : Tleilax est en orbite de Thalim (θ Eridani). D’autres cas sont plus obscurs : c’est le cas de Laoujin, l’étoile de Wallach IX. Je voulais me cantonner aux localisations contenues dans Dune, mais certains lieux importants (Kaitain, Ix) étaient absents. J’ai alors été voir dans l’Encyclopédie de Dune.
Pour réaliser cette carte, je me suis servi d’une carte céleste pour placer les principales étoiles. J’ai créé un petit effet de brillance grâce à un dégradé. La voie lactée a été faite avec deux aplats blancs à faible opacité.
Logiciel utilisé : Illustrator.
Polices de caractère : Dune Rising (inspirée par le titre du film de Denis Villeneuve) et Futura (utilisé dans le même film pour les inscriptions de localisation.
Partons loin pour cette carte, qui utilise les relevés effectués par le Mars Orbiter Laser Altimeter (MOLA) lors de la mission Mars Global Surveyor (1996-2007).
Les résultats ont été utilisés ici pour imaginer la topographie de Mars habitable. La région représentée ici est dans le quadrangle de Lunae Palus, au nord-ouest, au contact entre les basses plaines du nord et les plaines hautes. Le trait majeur de la région est le système des Kasei Valles, où l’on voit un chenal tracé lors d’un probable déversement massif d’eau.
Le niveau de la mer a été arbitrairement situé à 1500m sous le 0 conventionnel définissant l’aréoïde.
Cette carte est une première pour moi car c’est la première fois que j’applique une palette de couleur sur un raster.
Logiciels utilisés :QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme, Photoshop pour l’application de l’ombrage.
Nausicaä de la Vallée du Vent est un manga de Hayao Miyazaki, publié entre 1982 et 1994. L’histoire se déroule 1000 ans après la fin de la période industrielle, qui a duré 1000 ans, dans un monde rendu méconnaissable par la guerre dévastatrice qui a détruit la civilisation industrielle (Les sept jours de feu) et l’écosystème étrange qui a recouvert l’essentiel de la planète : la Mer de putréfaction / décomposition (腐海, fukai), aussi appelée Forêt toxique. Il serait vain — même si cela été tenté — de chercher à repérer à quelle partie monde actuel correspond la région qui sert de cadre à l’histoire.
Nausicaä se déroule à l’extrémité orientale d’un sous-continent (亜大陸, atairiku, c’est-à-dire une masse terrestre distincte mais qui ne forme pas un continent) non identifié. Ce qui reste de l’humanité est regroupé ici en trois ensembles. Les nations de la Périphérie se sont formées après l’engloutissement du royaume d’Eftal par la Mer de putréfaction : ce sont de petits royaumes indépendants qui reconnaissent la suzeraineté de Tolmekia. La Vallée du Vent est un de ces États. À l’Est, le royaume de Tolmekia qui, au début de l’histoire, déclare la guerre à son adversaire permanent, les Principautés doroks, union de clans autonomes dirigée par un saint empereur qui s’appuie sur la religion et l’accès intermittent à la technologie de l’ancien monde.
Pour permettre à son lecteur de se repérer dans ce monde complexe, Miyazaki a dessiné plusieurs cartes, dont voici une synthèse, avec 2 versions, déclinées en français et en japonais : une carte de situation, et une carte indiquant les principales manœuvres de la guerre qui sert de toile de fond à l’œuvre.
Je suis parti d’un scan de la carte générale, que j’ai complété avec les autres cartes figurant dans le manga. Pour rester fidèle à l’original, j’ai réalisé une version en française et une version en japonais.