Pologne

La Pologne au lendemain de la Première Guerre mondiale

La renaissance de la Pologne

La fin de la Première Guerre mondiale ne signifie pas l’arrêt des combats. Les peuples qui ont proclamé leur indépendance dans la dernière année du conflit ne vont pas attendre sans rien faire que la conférence de paix définisse les nouvelles frontières : sur les décombres des empires russe et austro-hongrois, des combats s’engagent pour fixer les limites des nouveaux États.

L’indépendance de la Pologne a été acquise au cours de la guerre. Différentes administrations polonaises sont proclamées à la fin du conflit, en particulier dans l’Autriche-Hongrie en décomposition : dans un empire multi-ethnique, l’enjeu est de s’imposer par rapport aux autres nationalités. La Pologne se retrouve ainsi en conflit avec la Tchécoslovaquie, en particulier pour le contrôle de la ville de Teschen (Cieszyn en polonais, Tešin en tchèque). Après une courte guerre au début de 1919, les grandes puissances tentent d’arbitrer le conflit, et un accord — qui ne satisfait personne — finit par être trouvé à l’été 1920. Il faut attendre le traité du 20 mai 1945 pour la résolution du conflit.

Le partage de la Galicie avec les Ukrainiens est l’autre source de conflit au sein de l’ancienne Autriche-Hongrie. Une République d’Ukraine occidentale a été proclamée à Lemberg (Lwów en polonais, Lviv en ukrainien) le 1er novembre 1918, mais les Polonais ont réussi à prendre le contrôle de la ville. L’Ukraine occidentale fusionne avec la République démocratique* ukrainienne, qui avait signé un traité avec les Puissances centrales pour garantir sa protection face à la Russie soviétique. Le 21 avril 1920, alors qu’elle a été envahie par la Russie soviétique, qui a installé une république soviétique ukrainienne, et que la conférence de paix refuse de reconnaître son existence, l’Ukraine signe une alliance avec la Pologne qui se traduit par la cession du territoire de l’Ukraine occidentale.

Le conflit avec la République démocratique biélorusse ne s’est jamais véritablement développé, car la jeune république a vite été chassée par la Russie soviétique, qui met en place une république soviétique biélorusse. En définitive, la question de la frontière orientale de la Pologne est tranchée par la guerre polono-soviétique, qui connaît des développement dramatiques en 1920 : l’armée polonaise entre à Kiev en mai avant de s’effondrer, et bientôt, c’est l’Armée rouge qui effraie l’Europe en se retrouvant aux portes de Varsovie au mois d’août, avant d’être repoussée à son tour. Le 18 mars 1921, le traité de Riga fixe la frontière entre la Pologne et ce qui va devenir l’URSS.

Les grandes puissances ont tenté d’arbitrer le conflit en proposant des lignes de démarcation s’efforçant de respecter les zones de peuplement, notamment avec la Ligne Curzon — du nom du ministre des Affaires étrangères britannique à l’origine d’une des propositions. Celle-ci a été rejeté par tous les belligérants avant de faire sa réapparition au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Avant les partages de la Pologne, Pologne et Lituanie formaient un État unifié. La Lituanie rejette les propositions d’union et entre en conflit avec la Pologne pour ses frontière, en particulier pour la ville de Vil’na (Vilnius en lituanien, Wilno en polonais), capitale historique de la Lituanie. Ici aussi, les grandes puissances tentent plusieurs médiations. L’accord de Suwałki (19 janvier 1922) est formellement accepté par les deux parties, mais une partie de l’armée polonaise se mutine sous l’égide du général Żeligowski et crée une République de Lituanie centrale qui, à l’issue d’un référendum, est rattachée à la Pologne. En réalité, la mutinerie n’en était pas une, et Lucjan Żeligowski obéissait aux ordres du chef de l’État polonais Józef Piłsudski.

Les Polonais vivant en Allemagne décident de ne pas attendre les traités de paix et se soulèvent en décembre 1918. Ils prennent rapidement le contrôle de la Grande Pologne. Le traité de Versailles cède la région ainsi que la Prusse occidentale à la Pologne.

Dans deux régions disputées, le sud de la Prusse orientale et la Haute-Silésie, le traité prévoit la tenue de référendums. Celui de Prusse orientale (juillet 1920) se traduit par une majorité écrasante en faveur du maintien en Allemagne. La situation est plus tendue en Haute-Silésie, secouée par trois soulèvements polonais en 1919 et 1921. Le plébiscite, tenu en mars 1921, débouche sur des résultats confus et, en octobre 1921, la région est divisée entre l’Allemagne et la Pologne sans que personne ne soit satisfait.

La Pologne au lendemain de la Première Guerre mondiale

* Officiellement Ukraïns’ka Narodnja Respublika (Українська Народня Республіка), littéralement République populaire ukrainienne. L’expression république populaire a, de nos jours, des connotations pro-soviétique alors que l’État est anti-soviétique. De plus, l’adjectif populaire renvoie à l’idée de souveraineté populaire et nationale, d’où parfois la traduction en république démocratique (à l’époque, l’adjectif est parfois utilisé dans la correspondance diplomatique en français).

Projection projection conique conforme de Lambert
Parallèles standard 49°20’N et 55°40’N
Datum WGS 84
Hydrographie (côtes, cours d’eau, lacs) GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

La renaissance de la Pologne Read More »

La Pologne pendant la Première Guerre mondiale

La Pologne pendant la Première Guerre mondiale

Les offensives de l’été et de l’automne 1915 ont permis aux Puissances centrales d’occuper la Pologne russe. L’essentiel de l’ancien Royaume de Pologne est divisé en deux zones d’occupation : le Generalgouvernement Warschau (Gouvernorat général de Varsovie), administré par l’Allemagne, et le Militärgeneralgouvernement Lublin (Gouvernorat général militaire de Lublin), administré par l’Autriche-Hongrie. Le Gouvernorat général de Varsovie a été retiré au commandant suprême à l’Est (Oberbefehlshaber Ost, abrégé en Ober Ost), ce qui le conduit à organiser l’administration des territoires qui restent sous son autorité.

Rapidement, l’organisation de la Pologne occupée crée des tensions entre les deux alliés. L’Autriche-Hongrie souhaite la création d’un royaume de Pologne intégré à la double monarchie. L’Allemagne est favorable à la création d’une Pologne théoriquement indépendante, mais en fait sous tutelle, et dont une partie serait annexée à l’Allemagne en vue d’être germanisée : la bande frontière polonaise (Polnischer Grenzstreifen).

À la fin de l’année 1916, la solution allemande l’emporte. Le 5 novembre 1916, le général Hans Hartwig von Beseler, gouverneur général allemand, annonce la création prochaine d’un Royaume de Pologne. Consolation pour l’Autriche-Hongrie, le futur roi sera un Habsbourg. Un Conseil de régence est formé, ainsi qu’une armée. L’objectif est de renforcer les Légions polonaises, organisées au début du conflit par Józef Piłsudski. Le plan tourne court : en 1917, comprenant les plans allemands et considérant que les Puissances centrales sont en difficulté, Piłsudski interdit aux soldats polonais de prêter le serment rédigé par les autorité d’occupation — serment de fidélité envers un futur roi non nommé et qui lie les soldats polonais aux armées allemande et austro-hongroise. Piłsudski est emprisonné et les Légions polonaises dissoutes. Les quelques forces polonaises restantes sont intégrées dans l’armée austro-hongroise ou intégrée à l’Armée royale polonaise, intégrée à l’armée allemande et sous commandement allemand.

Le nouvel État, qui n’est reconnu que par les Puissances centrales, est rapidement mis sous tutelle économique et politique allemande. Le peu d’illusions que les Polonais pouvaient avoir quant à leur futur État se brisent lors de la signature du traité de Brest-Litovsk entre l’Ukraine et les Puissances centrales (9 février 1918) : la province de Chełm (Kholm en ukrainien) est considérée comme ukrainienne, ce qui signifie que le futur Royaume sera encore plus petit que le Royaume de Pologne créé en 1815.

Le Royaume de Pologne cesse d’exister avec la défaite des Puissances centrales. Le 6 octobre 1918, Beseler laisse l’administration aux autorités civiles polonaises et, le 23 octobre, leur transfère le commandement des unités polonaises sous commandement allemand et austro-hongrois. Le 6 novembre, dans un contexte de désagrégation de l’Autriche-Hongrie, une République polonaise est proclamée à Lublin, dans la zone d’occupation austro-hongroise. Cette nouvelle autorité entre en conflit avec le Conseil de régence. Piłsudski, libéré de prison et de retour à Varsovie le 10 novembre, réconcilie tout le monde. Le 11 novembre, alors que les troupes allemandes sont désarmées et commencent leur retrait de Pologne, le Conseil de régence confie le commandement de l’armée polonaise à Piłsudski, puis lui confie le pouvoir civil le 14. Le même jour, le gouvernement de Lublin reconnaît l’autorité de Piłsudski.

La défaite des trois puissances qui s’étaient partagé le territoire polonais garantit l’indépendance de la Pologne. Pour la Deuxième République polonaise, le combat pour la délimitation de ses frontières commence…

La Pologne pendant la Première Guerre mondiale

Projection projection conique conforme de Lambert
Parallèles standard 49°20’N et 55°40’N
Datum WGS 84
Hydrographie (côtes, cours d’eau, lacs) GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

La Pologne pendant la Première Guerre mondiale Read More »

La Pologne en 1815

Le partage de la Pologne en 1815

Le Duché de Varsovie devait son existence aux succès de Napoléon ; il fut entraîné dans sa chute. Au début de 1813, il est occupé par la Russie et la Prusse. Le congrès de Vienne procède à un nouveau partage.

L’essentiel du duché est transformé en Royaume de Pologne, théoriquement indépendant, mais dont le roi est l’empereur de Russie. Rapidement, le royaume est soumis à une politique de russification et d’intégration, renforcée après les soulèvements de 1830 et 1863. À la fin des années 1860, la région ne se distingue plus du reste de la Russie, et le nom de Pologne n’existe plus que dans la titulature de l’empereur de Russie — le territoire est administrativement désigné comme Territoire de la Vistule (Privislinskij kraj / Привислинский край).

L’ouest du duché est attribué à la Prusse sous la forme du grand-duché de Posen. Le grand-duché est théoriquement une entité autonome au sein du Royaume de Prusse. Cependant, le roi de Prusse est bien décidé à empêcher toute velléité autonomiste. En 1817, la région de Culm est retirée au grand-duché et directement annexée au royaume. Après le soutien apporté par la population au soulèvement de 1830, la politique anti-polonaise s’intensifie. Après une première révolte en 1846 suivie d’une autre en 1848, le grand-duché est transformé en province de Posen, sur le modèle des autres provinces du royaume.

La région de Cracovie conserve une forme d’indépendance en étant transformée en Ville libre de Cracovie. Après le soutien apporté à la révolte de 1830 dans la partie russe, l’autonomie de Cracovie est sévèrement limitée. En 1846, après une tentative de soulèvement, la Ville libre est annexée par l’Autriche.

Le partage de la Pologne en 1815

Projection projection conique conforme de Lambert
Parallèles standard 49°20’N et 55°40’N
Datum WGS 84
Hydrographie (côtes, cours d’eau, lacs) GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

Le partage de la Pologne en 1815 Read More »

Le Duché de Varsovie

Le Duché de Varsovie

Après les partages de la Pologne, nombre de Polonais ont vu dans la France le pays qui viendrait à leur secours, à cause de la constitution de 1791 qui rapprochait la Pologne des idéaux de la Révolution française, et surtout parce que les bénéficiaires des partages (monarchie des Habsbourgs, Prusse et Russie) sont les principaux adversaires de la France. Des volontaires polonais combattent aux côtés des troupes françaises, et Paris abritent plusieurs groupes s’efforçant de faire renaître la Pologne.

Lors des guerres de la Quatrième Coalition (1806-1807), la France occupe la Prusse. Le traité de Tilsit (9 juillet 1807) est sévère pour la Prusse : elle perd tous ses territoires à l’ouest de l’Elbe ainsi que la majeure partie des régions acquises lors des partages de la Pologne. Le Duché de Varsovie est constitué sur ces territoires cédés — sauf un fragment autour de Bialystok, annexé par la Russie. C’est une monarchie constitutionnelle gouvernée en union personnelle par un allié de Napoléon Ier : le roi de Saxe Frédéric-Auguste Ier. Dans les faits, c’est un État satellite de la France.

Lors des guerres de la Cinquième Coalition (1809), l’Autriche est à son tour battue par la France, avec le soutien des forces du Duché de Varsovie. Le traité de Schönbrunn (14 octobre 1809) prévoit le transfert de la Nouvelle Galicie (acquise lors du troisième partage de la Pologne) ainsi que la région autour de Zamość (annexée lors du premier partage).

Peut-être Napoléon avait-il prévu de faire rétrocéder par la Russie une partie de ses annexions lors des partages de la Pologne, mais l’histoire a pris un autre chemin.

Le Duché de Varsovie

Projection projection conique conforme de Lambert
Parallèles standard 49°20’N et 55°40’N
Datum WGS 84
Hydrographie (côtes, cours d’eau, lacs) GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

Le Duché de Varsovie Read More »

Les partages de la Pologne

Les partages de la Pologne

À la fin du XVIIIe s., l’État polono-lituanien est victime de la voracité de ses voisins : la Prusse, la Russie et la monarchie des Habsbourgs. Dans un premier temps, ces trois États en pleine ascension se sont contentés du statu quo qui donnait pratiquement le contrôle du pays à la Russie, mais les victoires répétées de celle-ci contre l’Empire ottoman crée un déséquilibre des puissances à l’Est de l’Europe. À l’instigation de la Prusse, ils décident de procéder à un rééquilibrage en annexant une partie de la Pologne.

La Pologne-Lituanie est alors en proie à l’anarchie. Un groupe anti-russe, la Confédération de Bar, mène une révolte contre le roi Stanislas II Poniatowski (r. 1765-1795), perçu comme une marionnette russe. Prenant pour prétexte l’anarchie qui règne dans le pays, les armées autrichienne, prussienne et russe envahissent la Pologne-Lituanie au début du mois d’août 1772. L’accord de partage est signé le 5 août et ratifié le 22 septembre. Le 18 septembre 1773, la Diète réunie pour l’occasion signe le traité qui cède les régions déjà occupées à la Prusse, la Russie et le monarchie des Habsbourgs.

Le prétexte au deuxième partage est fourni par la constitution de 1791, qui s’efforce de redresser la Pologne-Lituanie en adoptant un mode de gouvernement plus efficace. Considérant que la Pologne a subi les mauvaises influences de la Révolution française, la Russie, à l’instigation d’un groupe de nobles polonais hostiles à la nouvelle constitution, déclare la guerre à la Pologne. Les Polonais doivent reconnaître leur défaite.

La Russie ne souhaitait pas procéder à un nouveau partage, mais la Prusse décide de monnayer son inaction — elle avait signé un traité défensif avec la Pologne en 1790 — et sa participation à la guerre contre la France révolutionnaire. La Prusse et la Russie signent un traité le 23 janvier 1793 prévoyant l’annulation des réformes en cours en Pologne et l’annexion de nouveaux territoire. La Diète accepte les annexions russes le 22 juillet 1793, et les annexions prussienne le 23 (ou 25) septembre 1793.

Devant cette humiliation qui apparaît comme le résultat de la trahison de la noblesse, et galvanisée par les succès de la Révolution française, la population polonaise se soulève. Le mouvement trouve un chef militaire en Tadeusz Kościusko. Malgré des succès initiaux, l’insurrection de Kościusko est écrasée par les forces prussiennes, russes et autrichiennes en novembre 1794.

Le 24 octobre 1795, les trois puissances victorieuses se rencontrent pour définir les modalités d’un dernier partage qui raye la Pologne de la carte.

Une longue lutte pour la restauration d’une Pologne indépendante commence

Les partages de la Pologne

Projection projection conique conforme de Lambert
Parallèles standard 49°20′ N et 55°40′ N
Datum WGS 84
Hydrographie
(côtes, cours d’eau, lacs)
GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

Les partages de la Pologne Read More »

Allemagne de 1945 à 1949

L’Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

Les conférences interalliées, dont la dernière se tient à Potsdam (17 juillet – 2 août 1945), n’ont établi que quelques principes vagues concernant le sort de l’Allemagne, la décision finale revenant à la conférence de paix qui ne s’est pas tenue. Sur le plan intérieur, le pays devait être pacifié par la mise en place d’institutions démocratiques, la dissolution de l’armée et le démantèlement des grands cartels industriels. Les principaux dirigeants nazis seraient jugés à Nuremberg (ville des rassemblements du parti) pour répondre des crimes du nazisme. Comme les Alliés ne reconnaissent pas le gouvernement nazi, l’Allemagne serait gouvernée pas les vainqueurs. L’incapacité des vainqueurs à se mettre d’accord va conduire à une gestion locale, avec la recréation de Länder dans le cadre des zones d’occupation.

Sans surprise, les Alliés décident d’annuler toutes les annexions allemandes de la guerre, mais aussi l’Anschluß et les accords de Munich. Cette volonté de revenir aux frontières de 1937 trouble les projets de Staline, qui entend conserver l’essentiel des territoires annexés en 1939-1940. Le problème vient de la Pologne, qui fait partie de la Grande Alliance. Sa partie orientale est annexée par l’URSS en échange d’une compensation sur les territoires allemands à l’est de la ligne formée par l’Oder et la Neiße. Le port de Stettin est aussi attribué à la Pologne pour permettre à l’URSS d’annexer la région de Königsberg. Ces régions sont placées sous administration provisoire polonaise et soviétique dans l’attente de la conférence de paix. Elles sont annexées en 1945-1946. L’URSS et la Pologne n’auront de cesse de faire reconnaître ces nouvelles frontières.

La progression soviétique avait créé un mouvement de fuite des populations allemandes. L’après-guerre voit la mise en place d’une politique d’expulsion des populations allemandes dans les territoires annexés et des minorités germanophones présentes en Europe centrale et orientale. Les Allemands ne sont pas les seuls touchés : Polonais, Soviétiques, Baltes, Italiens, Hongrois, Roumains, Tchécoslovaques sont eux aussi relocalisés pour mettre fin à la présence de minorités nationales. Au total, on assiste à un mouvement de quelque 20 millions de personnes, dont 12 à 13 millions d’Allemands.

Projection projection conique conforme de Lambert
Parallèles standard 48°30 N et 54°30 N
Datum WGS 84
Hydrographie (côtes, cours d’eau, lacs) GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

L’Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale Read More »