Projection équivalente

Premières conquêtes arabo-musulmanes

Les premières conquêtes musulmanes

À partir de 610, Muhammad [traditionnellement Mahomet] (v. 570 – 632), un marchand de La Mecque, commence à prêcher l’existence d’un Dieu unique et la nécessité de rejeter le culte des idoles pour suivre la volonté de ce Dieu. Cette nouvelle religion menace son propre clan, le clan Quraysh, qui domine alors La Mecque et doit en partie sa fortune à la Ka’aba, un sanctuaire polythéiste.

Devant l’intensification de la persécution, Muhammad décide de mettre à l’abri sa communauté en la transportant dans la ville de Yathrib en 622 : cette migration (arabe hidjra, francisé en Hégire) marque la rupture avec les Quraysh — et l’an 1 du calendrier musulman. La ville de Yathrib est bientôt connue sous le nom de Médine, de l’arabe Madīnat al-Nabī (ville du prophète).

Le conflit entre Mecquois et Médinois se traduit notamment par des raids des musulmans pour perturber le commerce caravanier de La Mecque. C’est dans ce cadre que se déroule la bataille de Badr (17 Ramadan 2 AH / 13 mars 624 AD). Cette bataille est importante : la mort de plusieurs figures importantes du clan Quraysh et la victoire contre une force très supérieure en nombre sont perçues comme des signes du soutien de Dieu. Cependant, l’année suivante, les Mecquois prennent leur revanche lors de la bataille d’Uhud (7 Shawwal 3 AH / 23 mars 625 AD). Les forces mecquoises, qui ne menaient qu’un raid de représailles, se replient. Elles entament un véritable siège de Médine en 627. L’épisode, connu comme la bataille de la tranchée (Shawwal – Dhu al-Qidah 5 AH / mars-avril 627 AD) s’achève par la victoire des musulmans. En 630, les Mecquois sont tellement affaiblis que Muhammad s’empare de La Mecque pratiquement sans coup férir. À sa mort en 632, la péninsule arabique est unifiée dans une nouvelle structure politique et religieuse.

La mort de Muhammad est à l’origine d’une crise grave. Les tribus de l’intérieur rejettent l’autorité de son successeur, la calife Abu Bakr (r. 632-634). Ce rejet est considéré comme une apostasie (arabe ridda), ce qui conduit le calife à mener plusieurs campagnes pour rétablir l’unité de la péninsule : les guerres de Ridda (632-633). Peu avant sa mort, les raids sur la frontière avec l’Empire byzantin et l’Empire perse reprennent.

Son successeur, Umar (r. 634-644), est le véritable organisateur du Califat. Son règne voit le début de l’expansion de l’Islam hors de la péninsule arabique. Devant la menace musulmane, l’Empire byzantin et l’Empire perse, qui sortent d’un guerre longue et éprouvante, décident de monter une campagne commune contre la puissance montante de la région.

Umar ne peut faire face à une telle alliance et décide de vaincre séparément ses adversaires. Il expédie son meilleur général, Khalid ibn al-Walid avec d’importants renforts contre l’Empire byzantin, pendant qu’il entame des négociations de paix avec l’empereur perse, Yazdgard III (r. 632-651). Voyant la manœuvre, l’empereur byzantin, Héraclius (r. 610-641), demande à ses troupes de rester sur la défensive et d’attendre ses ordres mais ses commandants, voyant l’armée musulmane recevoir des renforts quotidiennement, décident de passer à l’offensive avant que le rapport de force ne soit trop défavorable. L’armée byzantine subit une défaite décisive lors de la bataille du Yarmouk (15-20 août 636) : le Levant et l’Égypte sont aisément conquis par les vainqueurs, mais l’Empire byzantin parvient à éviter la conquête totale.

Après la victoire, Umar ordonne la fin des négociations. Les Perses passent à l’attaque mais ils sont défaits par l’armée califale, renforcée par des troupes venues de Syrie, lors de la bataille d’al-Qādisiyyah (16-19 novembre 636). Cette autre victoire décisive ouvre tout le plateau iranien aux armées musulmanes et, bientôt, tout l’Empire perse est conquis.

Premières conquêtes arabo-musulmanes

Cette carte a été élaborée comme support des cours et formations de l’Institut européen en sciences des religions.

Projection projection azimutale équivalente de Lambert
Centre 25°N, 45°E
Datum WGS 84
Hydrographie (côtes, cours d’eau, lacs) GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)
Natural Earth

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

Les premières conquêtes musulmanes Read More »

Arabie préislamique

L’Arabie pré-islamique

La péninsule arabique est un espace mal connu avant l’apparition de l’islam. Les témoignages des civilisations extérieures (gréco-romaine et perse) sont complétées par l’archéologie et les témoignages postérieurs des auteurs arabes.

La péninsule arabique est un espace largement aride. Les tribus arabes sont sédentaires ou nomades. L’appartenance à la tribu est essentiel et permet la survie dans un environnement difficile.

Le sud, relativement bien arrosé, a été qualifié par les auteurs gréco-romain d’Arabia Felix, que l’on traduit habituellement par Arabie heureuse, mais qui signifie plus exactement Arabie fertile. D’importants royaumes s’y sont développés, notamment dans la région du Yémen. Au tournant des VIe et VIIe siècles, ces royaumes sont en état de guerre constant, ce qui permet à l’Empire perse de s’emparer d’une partie de la région.

Le centre de l’Arabie connaît un climat désertique. La vie se concentre autour de quelques oasis, qui vivent du commerce caravanier. Les Arabes de cette Arabia deserta sont appelés en grec Sarakēnoí (Σαρακηνοί), littéralement ceux qui vivent sous la tente — nom francisé en Sarrasins.

Au nord, les Nabatéens ont été intégrés à l’Empire romain au cours du Ier siècle de l’ère commune, avec la création d’une province spécifique, l’Arabia Petraea (Arabie Pétrée) au début du IIe siècle. À la fin du IIIe, les Ghassanides, venus du sud de l’Arabie, fonde un royaume sur les frontières de l’Empire romain, dont il devient un vassal et sert de tampon face aux autres tribus arabes. Pratiquement au même moment, une autre tribu venue du sud, les Lakhmides, fondent un royaume sur les frontières de l’Empire perse, qui l’annexe au début du VIIe siècle.

L’historiographie islamique qualifie cette période de jāhilīya (ignorance). Pour autant, les tribus arabes ne sont pas uniformément polythéistes. Si les religions traditionnelles de la péninsule sont majoritaires, de nombreuses tribus sont juives, chrétiennes ou zoroastriennes.

Arabie préislamiqueCette carte a été élaborée comme support des cours et formations de l’Institut européen en sciences des religions.

Projection projection azimutale équivalente de Lambert
Centre 25°N, 45°E
Datum WGS 84
Topographie ETOPO1
Hydrographie (côtes, cours d’eau, lacs) GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)
Natural Earth

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

L’Arabie pré-islamique Read More »

La victoire de Constantin 314-324

La victoire de Constantin

À la fin de l’année 313, la situation de l’Empire romain commence à se clarifier. Constantin et Licinius ont vaincu leurs adversaires ce qui a permis de réduire le nombre d’empereurs. Cependant, le nouvel équilibre est délicat.

Les rapports entre les deux empereurs se détériorent. Un premier conflit a lieu en 316-317, suivi d’un bref rabibochage. Au passage, Constantin s’est emparé de la majeure partie des Balkans. En 324, la rupture est définitive. Prenant pour prétexte la reprise des persécutions contre les chrétiens, Constantin envahit le territoire de Licinius. Après sa défaite lors de la bataille de Chrysopolis (18 septembre 324), Licinius est autorisé à vivre en simple particulier. L’année suivante, il fait arrêter et exécuter Licinius pour complot.

Constantin a réussi à rétablir l’unité de l’Empire. L’idée de direction collégiale de l’Empire a vécu, et le principe monarchique est bien établi.

La victoire de Constantin 314-324

 

Cette carte a été élaborée comme support des cours et formations de l’Institut européen en sciences des religions.

Projection Projection azimutale équivalente de Lambert
Centre 40°N, 19°E
Datum WGS 84
Hydrographie
(côtes, cours d’eau, lacs)
GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)
Natural Earth

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

La victoire de Constantin Read More »

Conversion Europe orientale

La conversion de l’Europe orientale

À partir du IXe s., on observe un renouveau de l’effort missionnaire chrétien. Si dans l’ouest des Balkans, la progression du christianisme est le résultat d’une lente diffusion à partir des régions christianisées, ailleurs, cet effort vient en grande partie de la volonté des souverains d’Europe orientale d’entrer dans la Chrétienté. Pour les dirigeants de ces États en constitution, le christianisme apparaît aussi comme un moyen de renforcement de leur autorité. Du côté des États chrétiens, la conversion des voisins est un moyen pour étendre son influence et pour établir des relations pacifique — ils partent du principe que des chrétiens ne feront pas la guerre à leurs correligionnaires.

Lorsque le duc de Grande Moravie Ratislav (r. 846-870) fait appel au patriarche de Constantinople, il a deux objectifs : consolider le christianisme dans un pays en cours de conversion, et contrecarrer  l’influence du clergé franc venu de Germanie. Les frères Constantin (qui deviendra moine sous le nom de Cyrille) et Michel (moine sous le nom de Méthode) ont une action décisive en décidant de traduire en slavon la liturgie et les textes sacrés — en élaborant au passage un alphabet prenant en compte les spécificités de cette langue. Cependant, leur mission est captée par la papauté… et réduite à néant par Svatopluk (r. 870-894), qui chasse les disciples de Cyrille et Méthode.

La Bulgarie donne lieu à un accrochage plus grave entre les chrétientés latine et byzantine. Pour l’Empire byzantin, convertir les Bulgares est l’espoir de mettre fin à l’état de guerre quasi-permanent avec ces voisins particulièrement redoutables. De son côté, le khan Boris (r. 852-889) envisage l’adoption du christianisme dans le cadre du renforcement de son autorité : il ne s’agit donc pas de mettre en place une Église qui serait contrôlée par le patriarche de Constantinople. Le khan fait donc jouer la concurrence. Missionnaires latins et byzantins ont donc l’occasion de comparer leurs pratiques et de dénoncer leurs différences (pains azymes ou avec levain, mariage des prêtres, Filioque…) comme autant de déviances de l’orthodoxie, le tout envenimé par le conflit entre le pape Nicolas Ier (r. 858-867) et le patriarche Phôtios (r. 858-867 et 877-886). Finalement, Boris choisi Constantinople et se fait baptiser sous le nom de Mihail (Michel) : l’Église bulgare sera autocéphale (autonome) sous l’autorité théorique du patriarche. L’arrivée en Bulgarie des disciples de Cyrille et Méthode permet la consolidation de cette Église particulière, avec expulsion du clergé grec.

Dans l’ensemble, ce mouvement de conversion a plutôt bénéficié à l’Église latine. La plus belle réussie du patriarcat de Constantinople reste la conversion des Russes, ce qui garantit une alliance solide avec la grande puissance d’Europe de l’Est. Jusqu’au XVe s., la métropole de Kiev, malgré les velléités d’indépendance, est parfaitement tenue en mains par le patriarcat.

Conversion Europe orientale

 

Cette carte a été élaborée comme support des cours sur l’histoire du christianisme et des formations sur l’orthodoxie à l’Institut européen en sciences des religions.

Projection projection azimutale équivalente de Lambert
Centre 40° N et 19° E
Datum WGS 84
Topographie (ombrage) ETOPO1
Hydrographie (côtes, cours d’eau, lacs) GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)
Natural Earth

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

La conversion de l’Europe orientale Read More »

Vers un nouvel ordre mondial ?

Depuis la fin de la Guerre froide, l’expression « nouvel ordre mondial » a souvent été utilisée pour tenter de saisir la recomposition des rapports entre États. Ce croquis tente de mettre en évidence les lignes de force de cette recomposition. Les États-Unis continuent de jouer un rôle prépondérant, et l’unicité de leur position a entraîné la création du terme d’hyperpuissance. Cependant, l’hégémonie américaine est loin d’être absolue, et l’émergence de nouvelles puissances peut être vue comme la transition vers un système multipolaire.

Le nouvel ordre mondialTélécharger le fond de carte

Télécharger la légende (à remplir)

Cette carte a été élaborée dans le cadre d’un cours de préparation au croquis de l’épreuve écrite d’histoire, géographie et géopolitique des concours d’écoles de commerce.

Projection Projection de Briesemeister
Centre 10° W, 45° N
Datum WGS 84
Côtes et frontières GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 4.0 International.

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Vers un nouvel ordre mondial ? Read More »

Pôles et flux de la mondialisation

L’organisation économique du monde

La mondialisation est phénomène qui, s’il est loin d’être nouveau, a pris de l’ampleur au cours des années 1990. L’intégration à cette mondialisation est loin d’être la même pour tous. Ce croquis s’efforce de mettre en évidence les pôles et moteurs de l’économie mondiale.

Pôles et flux de la mondialisation

Télécharger le fond de carte

Télécharger la légende (à remplir)

Cette carte a été élaborée dans le cadre d’un cours de préparation au croquis de l’épreuve écrite d’histoire, géographie et géopolitique des concours d’écoles de commerce.

Projection Projection de Briesemeister
Centre 10° W, 45° N
Datum WGS 84
Côtes et frontières GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 4.0 International.

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

L’organisation économique du monde Read More »

Les espaces maritimes

Les espaces maritimes sont au cœur de tensions et de conflits entre États. Traditionnellement, l’objectif était surtout de contrôler les points de passage du commerce maritime. Cette dimension reste importante du fait de l’accélération des échanges. Néanmoins, les espaces maritimes sont de plus en plus considérés sous l’angle de leurs ressources, ce qui conduit les États à vouloir les tenir et les occuper comme des territoires.

Télécharger le fond de carte

Télécharger la légende (à compléter)

Cette carte a été élaborée dans le cadre d’un cours de préparation au croquis de l’épreuve écrite d’histoire, géographie et géopolitique des concours d’écoles de commerce.

Projection Projection de Briesemeister
Centre 10° W, 45° N
Datum WGS 84
Côtes et frontières GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 4.0 International.

Enregistrer

Enregistrer

Les espaces maritimes Read More »