Italie

La Sicile en Legos

Sicilia insula est

La Sicile en LegosSicilia insula est — La Sicile est une île. C’est la première phrase de mon tout premier cours de latin. Ça remonte à… Depuis, mon latin s’est un peu rouillé — mais je l’entretiens régulièrement — mais je n’ai jamais oublié cette phrase.

Le troisième jour du #30DayMapChallenge 2022 est consacré aux polygones. Et un polygone en 3D, c’est une brique. D’où l’idée d’une carte en Lego, comme celle que j’avais déjà faite pour le mont Athos. J’ai voulu représenter une île pour avoir un espace fermé. Plusieurs lieux m’ont traversé l’esprit, et cette petite phrase latine s’est imposée.

La grille a été tracée dans QGIS. Les centroïdes ont permis de faire les cercles. Dans Illustrator, j’ai regroupé les carrés pour former les briques et plaques, puis créer le petit effet 3D pour donner un peu de relief.

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme.

Topographie :  ETOPO1.

Cette carte a participé au #30DayMapChallenge 2022 (jour 3 : polygones).

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Les conquêtes de Clovis

Le Royaume des Francs sous Clovis

Les conquêtes de ClovisLa carte du Royaume des Francs sous Clovis se trouve aisément sous diverses formes.

Ces cartes se concentrent surtout sur l’expansion territoriale franque. Je voulais indiquer aussi les évolutions des royaumes voisins. Comme souvent, j’ai choisi un système de contours pour indiquer la situation de départ, ce qui fait ressortir la situation finale.

J’ai ajouté les lieux (et dates) des trois batailles majeures qui rythment cette conquête : Soissons, Tolbiac et Vouillé. Et comme j’ai conçu cette carte pour mes cours sur l’histoire du christianisme, j’ai aussi marqué Reims, lieu du baptême de Clovis.

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme.

Projection : projection azimutale équivalente de Lambert. Centre : 48°N x 5°E.

Côtes, lacs et cours d’eau : GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database).


Clovis peut être considéré comme le fondateur du Royaume des Francs. À son avènement en 481, il n’est qu’un chef parmi d’autres mais, en quelques années, il parvient à établir un royaume puissant et assurer la transmission du pouvoir à sa famille.

La Gaule est en pleine recomposition après la disparition de l’Empire romain en Occident (476). Au sud du territoire de Clovis se trouve une région qui tente de préserver les structures de l’Empire romain, sous l’autorité de Syagrius (le « Royaume de Soissons »). Celui-ci subit une défaite sévère lors de la bataille de Soissons (486), ce qui permet à Clovis de mettre ma main sur la Gaule au nord de la Loire.

Quelques années plus tard, les Alamans envahissent le domaine franc. Certains chefs se rallient à eux. Clovis remporte une victoire décisive lors de la bataille de Tolbiac (496 ou 506). Dans les années qui suivent, il consolide son emprise sur la Rhénanie.

La bataille de Tolbiac est à l’origine d’un autre épisode important du règne de Clovis. Le récit traditionnel, inspiré de la conversion de Constantin, Clovis, en difficulté, décide de s’en remettre au dieu chrétien. Après la victoire, il est baptisé à Reims par Remi. D’après les chroniqueurs francs, l’huile de l’onction post-baptismale est apportée miraculeusement par une colombe. Par la suite, cette onction post-baptismale est transformée est onction royale. L’originalité de Clovis ne vient pas de sa conversion, puisque les chefs barbares se convertissent progressivement. Les autres barbares choisissent l’hérésie arienne, ce qui permet de les distinguer des populations romanisées sous leur autorité. Clovis, lui, choisit le christianisme nicéen, qui est celui de ses sujets gallo-romains. Dès lors, il peut compter sur le soutien de l’Église et des élites locales.

Par la suite, le Royaume des Francs est suffisamment fort pour s’attaque au Royaume des Visigoths. Après la victoire de Vouillé (507), les Francs s’emparent de l’essentiel de l’Aquitaine.


Cette carte a été élaborée comme support des cours et formations de l’Institut d’étude des religions et de la laïcité.

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

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Naissance des États pontificaux

L’intervention franque en Italie

Au milieu du VIIIe s., la papauté est en difficulté. En condamnant l’iconoclasme, Grégoire II (r. 715-731) et Grégoire III (r. 731-741) s’aliènent les empereurs byzantins qui en sont les promoteurs. À cette époque, la conquête lombarde connaît une nouvelle accélération ; une étape décisive est franchie avec la conquête de l’exarchat de Ravenne en 751 (si vous avez raté cet épisode, allez-voir cette carte).

Alors que le roi des Lombards, Aistulf (r. 749-756), tourne son attention vers Rome, la papauté se tourne vers les Francs, avec lesquels elle noue une alliance solide et durable. Le pape Zacharie (r. 741-752) délie les Francs de leur serment, ce qui permet à Pépin le Bref, maire du palais, de devenir roi des Francs (r. 751-768). En 754, son successeur, Étienne II (r. 752-759) se rend à Saint-Denis, oint Pépin et sa famille (action considérée a posteriori comme le premier sacre) et signe un traité d’alliance par lequel Pépin s’engage à lui remettre les territoires récemment conquis par les Lombards (première donation de Pépin).

À l’issue d’une première campagne, Aistulf s’engage à restituer les territoires en question. À peine Pépin a-t-il franchi les Alpes que les Lombards assiègent Rome. En 756, Pépin mène une nouvelle campagne contre les Lombards. La victoire franque donne lieu à une nouvelle donation mais, cette fois, Pépin veille à la remise effective des villes.

Le problème lombard est définitivement réglé par Charlemagne (r. 768-814), qui conquiert purement et simplement le royaume des Lombards en 774. À cette occasion, il renouvelle les donations de Pépin. Par la suite, il procède à de nouvelles donations.

Avec les donations des rois francs, le pape devient un souverain temporel qui est définitivement sorti de l’orbite de l’Empire byzantin. Malgré de nombreuses vicissitudes, les États pontificaux traversent le temps jusqu’à la conquête de Rome par l’Italie en 1870. Le couronnement impérial de Charlemagne en 800 marque l’apogée de l’alliance entre la papauté et les rois francs, mais il met aussi en évidence son ambiguïté : Charlemagne va y chercher un renforcement de son pouvoir en lui donnant un caractère sacré, tandis que la papauté désigne son bras armé et le défenseur de l’Église.

Cette carte a été élaborée comme support des cours sur l’histoire du christianisme et des formations sur l’orthodoxie à l’Institut européen en sciences des religions.

Projection projection conique conforme de Lambert
Parallèles standard 38°40 N et 45°20 N
Datum WGS 84
Hydrographie (côtes, cours d’eau, lacs) GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)

Licence Creative Commons
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

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Carte de l'Italie lombarde 568-752

La conquête lombarde

Carte de l'Italie lombarde 568-752L’objectif de cette carte est de montrer la conquête progressive de l’Italie par les Lombards. Elle présente de nombreuses difficultés : marquer les grandes étapes de cette conquêtes, représenter la rétraction d’Empire byzantin et sa progression, sans compter, en périphérie, l’arrivée d’un nouveau venu avec le Califat.

Je ne suis pas sûr du résultat. Il aurait probablement fallu faire deux cartes. Cette carte est en position très élevée dans la liste des cartes à reprendre !

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme.

Projection : projection conique conforme de Lambert ; parallèles standard : 38°40 N et 45°20 N.

Côtes, lacs et cours d’eau : GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database)

La conquête du Royaume ostrogoth est un des grands succès du règne de Justinien (r. 527-565). Cependant, ce succès est illusoire : en 568, quinze ans après la fin de la Guerre gothique, un autre peuple germanique venu d’Europe centrale, les Lombards, submerge les maigres défenses byzantines et se répand dans la péninsule italienne. Sous la conduite du roi Alboïn (r. v. 560-572), ils s’emparent facilement de l’Italie du Nord, à laquelle ils laissent leur nom, tandis que d’autres groupes créent des duchés pratiquement indépendants autour de Spolète et Bénévent.

Après des troubles internes qui font marquer le pas à la conquête, l’expansion reprend sous le règne d’Agiluf (r. 591-616). Les Lombards cherchent à refaire l’unité de la péninsule à leur profit, mais progressent lentement. Trop occupé sur ses frontières orientales et balkaniques, l’Empire byzantin perd pied en Italie. L’exarchat de Ravenne a été divisé en duchés ; la difficulté des communications et la faiblesse des moyens engagés par l’Empire conduisent certains duchés, notamment ceux de Venise, Rome et Naples, à agir en États indépendants de fait.

La conquête lombarde franchit une étape décisive sous le règne du roi Aistulf (r. 749-756) avec la prise de Ravenne et la liquidation de l’exarchat en 751. Seuls le duché de Rome et le pape font obstacle au projet d’unification engagé par le roi des Lombards. Le pape n’entend pas passer sous domination lombarde, mais les moyens à sa disposition sont bien maigres.

Pour mettre fin à ce suspens insoutenable, allez voir cette carte.

Cette carte a été élaborée comme support des cours sur l’histoire du christianisme et des formations sur l’orthodoxie à l’Institut d’étude des religions et de la laïcité.

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