Balkans

Bulgarie 1947

La Bulgarie après les traités de Paris

Les traités de Paris, signés le 10 février 1947, établissent la paix avec les alliés de l’Allemagne : Bulgarie, Finlande, Hongrie, Italie, Roumanie. Pendant la guerre, les Alliés ont décidé, par principe, de revenir aux frontières du 31 décembre 1937, c’est-à-dire d’annuler les annexions qui ont eu lieu pendant la guerre, mais aussi celles qui résultent des coups de force des futures puissances de l’Axe, y compris lorsqu’elles avaient fait l’objet d’accords internationaux, comme les accords de Munich.

La Bulgarie bénéficie d’un relatif traitement de faveur liée à sa stratégie de participation limitée au conflit, et ne revient pas exactement dans ses frontières de 1937. Les dispositions de l’armistice de Moscou sont confirmées : les annexions aux dépens de la Yougoslavie et de la Grèce sont annulées. En revanche, les dispositions du traité de Craiova sont maintenues, et la Bulgarie peut conserver la Dobroudja méridionale, qu’elle avait perdue à l’issue des guerres balkaniques.

La Bulgarie est ainsi la seule puissance de l’Axe qui a connu une expansion territoriale à l’occasion de la Seconde Guerre mondiale.

Bulgarie 1947

Projection projection de Gauss-Krüger
Méridien standard 25°E
Datum WGS 84
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Bulgarie 1940-1945

La Bulgarie dans la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale est pour la Bulgarie l’occasion de prendre sa revanche sur les traités de paix. Dans un premier temps, le gouvernement bulgare choisit de rester neutre tout en espérant tirer parti des circonstances pour modifier les frontières du pays sans coup férir.

Cette stratégie est d’abord payante. À l’été 1940, la Roumanie est contrainte de céder la Bessarabie à l’URSS (28 juin 1940) et la Transylvanie du Nord à la Hongrie (30 août 1940). La Bulgarie profite de la pression mise sur le pays pour obtenir la signature du traité de Craiova (7 septembre 1940). La Roumanie lui cède la Dobroudja méridionale, perdue après les guerres balkaniques et brièvement récupérée pendant la Première Guerre mondiale. Le traité est reconnu par l’Allemagne et ses alliés, par l’URSS, mais aussi par le Royaume-Uni et les États-Unis.

Le 1er mars 1941, sous la pression de l’Allemagne qui souhaite consolider sa position dans les Balkans après l’échec de l’Italie dans la guerre contre la Grèce, la Bulgarie rejoint les puissances de l’Axe en signant le Pacte tripartite, mais elle prend soin de ne pas déclarer la guerre aux Alliés. Ce choix se révèle payant à court terme. Après les capitulations yougoslave et grecque, l’armée bulgare entre dans les régions conquises par la Wehrmacht avec l’accord d’une Allemagne qui entend laisser l’essentiel des tâches d’occupation à ses alliés, la Bulgarie annexe la Macédoine et la Thrace occidentale le 14 mai 1941 sans avoir tiré un coup de feu.

Dans le cadre de cette stratégie, la Bulgarie s’abstient de participer à la guerre contre l’URSS. Cela ne l’empêche pas d’être emportée comme les autres alliés de l’Allemagne. À l’été 1944, le pays est rapidement conquis par l’Armée rouge. Le gouvernement bulgare signe un armistice avec les Alliés à Moscou (28 octobre 1944). La Bulgarie doit évacuer les territoires yougoslaves et grecs, mais conserve les acquis de 1940. Le gouvernement bulgare déclare la guerre à l’Allemagne.

Bulgarie 1940-1945

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Frontières issues du traité de Neuilly

Le traité de Neuilly

Le traité de Neuilly, qui établit la paix entre la Bulgarie et les vainqueurs de la Grande Guerre, est signé le 27 novembre 1919.

Les conditions sont sévères. Tous les espoirs qui avaient motivé l’entrée en guerre du pays sont déçus — la Bulgarie parvient quand même à conserver une partie des territoires cédés par l’Empire ottoman en 1915.

La Dobroudja est formellement rétrocédée à la Roumanie.

La frontière avec le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, issu de la fusion de la Serbie, du Monténégro et des territoires austro-hongrois peuplés de Slaves du Sud, fait l’objet de rectifications qui visent à priver la Bulgarie de positions qui pourraient être avantageuses en cas de guerre.

La Bulgarie perd son accès à la mer Égée en devant céder la Thrace occidentale aux puissances de l’Entente. Celles-ci remettent formellement la région à la Grèce lors de la conférence de San Remo (1920). Un accord d’échange de populations entre la Grèce et la Bulgarie doit être signé.

En outre, la Bulgarie doit payer des réparations, et son armée est réduite à 20 000 hommes.

Cependant, contrairement aux autres perdants de la Première Guerre mondiale, la Bulgarie a réussi à maintenir son régime politique : le roi Ferdinand a endossé la responsabilité de la défaite et abdiqué le 3 novembre 1918, mais la monarchie n’a pas été emportée.

Frontières issues du traité de Neuilly

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La Bulgarie pendant la Première Guerre mondiale

La Bulgarie dans la Première Guerre mondiale

Lorsque la Première Guerre mondiale commence, la Bulgarie, isolée diplomatiquement et encore affectée par les guerres balkaniques, déclare sa neutralité. Sa situation en fait un pays convoité par les deux camps. Elle négocie son entrée en guerre en fonction de deux facteurs : les promesses d’expansion territoriale et la situation militaire.

À l’été 1915, l’avantage est aux Puissances centrales. Les propositions faites par l’Entente en Macédoine et en Thrace dépendent de l’accord de la Serbie et de la Grèce, qui ne veulent rien céder, tandis que les Puissances centrales, qui vont de victoire en victoire sur le front de l’Est, peuvent facilement promettre une large rétribution en cas de conquête.

Le 6 septembre 1915, la Bulgarie signe plusieurs traités avec les Puissances centrales. En plus de promesses d’annexions aux dépends de la Serbie et (en cas d’entrée en guerre du côté de l’Entente) de la Grèce et la Roumanie, la Bulgarie obtient une rectification de sa frontière avec l’Empire ottoman. Le pays entre en guerre le 14 octobre 1915 : son aide est décisive dans la conquête de la Serbie.

À partir de l’été 1916 et des succès contre la Grèce et la Roumanie, la Bulgarie a atteint ses objectifs, mais seule une victoire finale des Puissances centrales lui permettra de procéder aux annexions. Une première étape est franchie avec la signature du traité de Bucarest (7 mai 1918). La Roumanie cède la Dobroudja aux Puissances centrales. La partie nord est gérée en condominium tandis que la partie sud (qui comporte les territoires cédés par la Bulgarie en 1913) est annexée par la Bulgarie. Le 25 septembre 1918, la Bulgarie annexe la partie nord en échange de la cession de la rive gauche de la Maritsa à l’Empire ottoman.

Le retournement de situation est rapide : le 29 septembre 1918, la Bulgarie, défaite militairement, signe l’armistice de Thessalonique, qui prévoit l’évacuation des territoires occupés en Grèce et en Serbie. La Roumanie, qui n’a pas ratifiée le traité de Bucarest, dénonce le traité et entre de nouveau en guerre le 10 novembre 1918 avec pour but d’obtenir son annulation.

La Bulgarie pendant la Première Guerre mondiale

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La Bulgarie pendant les guerres balkaniques

La Bulgarie dans les guerres balkaniques

Les guerres balkaniques entraînent un recul considérable de l’Empire ottoman en Europe, mais elles laissent aussi de solides rancœurs entre États balkaniques.

Sous les auspices de la Russie, la Bulgarie, la Grèce, le Monténégro et la Serbie mettent leurs différends de côté pour former la Ligue des Balkans en mars 1912. L’accord bulgaro-serbe prévoit notamment la division de leur zone d’intérêt en 3 : une « zone contestée » dont l’attribution est soumise à l’arbitrage des grandes puissances, la région au nord revenant à la Serbie et celle au sud à la Bulgarie. La Bulgarie obtiendrait ainsi une bonne partie de la Macédoine, qui lui avait échappé lors de l’annulation du traité de San Stefano.

Le Monténégro déclare la guerre à l’Empire ottoman le 5 octobre 1912, suivi par les autres membres de la ligue balkanique le 12. Les armées des pays balkaniques enchaînent les succès malgré quelques difficultés lors des sièges de Scutari et Andrinople.

Un armistice est signé le 3 décembre, et des négociations de paix commencent à Londres sous le patronage des grandes puissances. Le traité de Londres (30 mai 1913) entérine la perte de la quasi-totalité des possessions européennes de l’Empire ottoman. Il donne satisfaction aux Albanais, qui ont proclamé leur indépendance le 28 novembre 1912, en créant une principauté d’Albanie.

Le partage des territoires cédés n’est pas couvert par le traité, et les tensions commencent à monter entre les vainqueurs. La Serbie a perdu une partie de ses conquêtes avec la création de l’Albanie et entend établir les frontières sur la base de la possession effective des territoires, justifiant sa position par l’absence d’aide militaire bulgare lors de la conquête de la Macédoine (pourtant prévue par le traité d’alliance) et le refus du soutien bulgare quand elle a tenté d’empêcher la création d’un État albanais. De son côté, la Bulgarie réclame la mise en application du traité d’alliance, expliquant que le changement de dispositif militaire avait été annoncé bien avant le début des hostilités.

Le 29 juin 1913, l’armée bulgare attaque les positions serbes et grecques. L’offensive est enrayée, et bientôt l’armée ottomane reprend l’offensive et s’empare d’Andrinople. L’entrée en guerre de la Roumanie donne le coup de grâce.

Le traités de Bucarest (10 août 1913), entre pays balkaniques, et de Constantinople (29 septembre 1913) entre la Bulgarie et l’Empire ottoman, établissent les nouvelles frontières dans la région. La Bulgarie perd une partie de ses conquêtes. Surtout, il y a une reconfiguration des alliances. La Russie comptait sur la Ligue balkanique pour faire pièce à l’expansionnisme austro-hongrois, mais a choisi de soutenir la Serbie. La Bulgarie, lâchée par la Russie, met fin à l’alliance traditionnelle avec celle-ci et se rapproche de l’Autriche-Hongrie et de l’Allemagne.

La Bulgarie pendant les guerres balkaniques

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Bulgarie 1878-1908

La renaissance de la Bulgarie

La Bulgarie est une des dernières nations des Balkans à s’émanciper de la tutelle ottomane. Les Bulgares se soulèvent à l’occasion d’une révolte qui éclate en 1875 en Herzégovine et en Bosnie, et qui occupe une bonne partie de l’armée ottomane. Pour réprimer la révolte bulgare, l’Empire ottoman envoie, en plus de l’armée, des supplétifs, notamment les başıbozuk (bachi-bouzouk), dont les exactions à l’égard des populations locales émeuvent les opinions publiques européennes. La Russie, isolée depuis la guerre de Crimée (1853-1856) en profite pour se poser en sauveur des Bulgares, et entre en guerre contre l’Empire ottoman.

La Russie victorieuse impose à l’Empire ottoman le sévère traité de San Stefano [auj. Yeşilköy, à une dizaine de kilomètres du centre d’İstanbul] (3 mars 1878). La Roumanie, la Serbie et le Monténégro obtiennent l’indépendance et des gains territoriaux. La Bosnie devient une province autonome. Une grande principauté autonome de Bulgarie est créée. Les grandes puissances, notamment le Royaume-Uni, s’inquiètent à présent d’un déséquilibre des rapports de forces régionaux au profit de la Russie et refusent de reconnaître le traité. Un congrès se réunit à Berlin du 13 juin au 13 juillet 1878. Le traité de Berlin reprend les grands principes de celui de San Stefano. L’indépendance du Monténégro, de la Serbie et de la Roumanie est confirmée, avec quelques modifications de frontières. La Bosnie, l’Herzégovine et le sancak de Yeni Pazar sont confiés à l’Autriche-Hongrie. La Grèce doit recevoir de nouveaux territoires en Thessalie, ce qui est fait en 1881. La Bulgarie est considérablement réduite. La Macédoine reste sous administration directe ottomane, et le reste est divisé en deux : la principauté autonome de Bulgarie et la province autonome de Roumélie orientale. Dès lors, un des objectifs de la Bulgarie va être de retrouver les frontières définies lors du traité de San Stefano : c’est en très grande partie ce qui motive les actions du pays pendant les guerres balkaniques, la Première et la Seconde Guerre mondiales.

La première étape a lieu en 1885 avec l’absorption de la Roumélie orientale. L’annexion, proclamée le 18 septembre 1885, est à l’origine d’une crise qui se résout par un maintien de façade du statu quo. Le prince de Bulgarie est formellement gouverneur-général de la Roumélie orientale, qui n’existe plus dans les faits. L’Empire ottoman accepte en échange d’une légère rectification de frontière en sa faveur.

La deuxième étape, l’indépendance complète, est un des éléments de la crise de 1908-1909, qui voit la remise en cause du traité de Berlin. Le 5 octobre 1908, La Bulgarie proclame son indépendance et sa transformation en royaume. Le lendemain, l’Autriche-Hongrie proclame l’annexion de la Bosnie-Herzégovine et son retrait du sancak de Yeni Pazar. La modification des équilibres régionaux entraîne une vague de protestations diplomatiques, à laquelle se joint la Russie, qui avait assuré l’Autriche-Hongrie de son soutien en échange de l’acceptation de l’indépendance bulgare et de modifications du traité de Berlin pour ouvrir les détroits du Bosphore et des Dardanelles aux navires de guerre russe, mais qui se retrouve sans compensation avec le refus des grandes puissances d’organiser une conférence révisant le traité de Berlin. La nouvelle situation fait l’objet d’accords bilatéraux signés en avril 1909.

Bulgarie 1878-1908

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La reconquête byzantine

La reconquête byzantine

Au cours du VIIe s., l’Empire byzantin connaît une séries d’invasions qui réduisent considérablement son étendue territoriale et mettent en péril son existence même. Les empereurs des VIIIe et IXe s. ont réussi à stabiliser les frontières et à réorganiser l’Empire. Dans la seconde moitié du Xe s., l’Empire byzantin entre dans une phase d’expansion territoriale.

À l’Est, l’affaiblissement du Califat abbasside laisse, aux confins de l’Empire, une série d’émirats qui, s’ils peuvent se montrer menaçant, ne sont pas en mesure de s’opposer à la progression byzantine. L’émirat de Mélitène, qui a servi de base aux raids musulmans contre l’Empire et qui était son adversaire le plus redoutable dans la région, est conquis lors des campagnes de Jean Kourkouas en 927-934. Antioche est conquise par les Byzantins en 969 : c’est le retour dans l’Empire d’un siège patriarcal au passé prestigieux. La ville reste byzantine jusqu’à l’arrivée des Turcs à la fin du XIe siècle. Plus à l’est, les armées byzantines poussent dans les confins de l’Arménie et commencent la conquête des principautés arméniennes.

Au sud, les deux grandes îles de la Méditerranée orientale sont reprises par l’Empire. En 961, le futur empereur Nicéphore Phokas s’empare de l’émirat de Crète, ce qui met fin aux incursions arabo-musulmanes dans la mer Égée. Après une éphémère conquête pendant le règne de Basile Ier (r. 867-886), Chypre est durablement reprise en 965.

Dans les Balkans, depuis l’installation des Bulgares à la fin du VIIe s., la Bulgarie a été un formidable adversaire de l’Empire byzantin. À plusieurs reprises, les souverains bulgares ont assiégé vainement Constantinople. La conversion au christianisme n’a pas arrangé la situation : le khan bulgare a pris le titre d’empereur, et a obtenu l’indépendance de l’Église bulgare avec la création d’un patriarche. La conquête de la Bulgarie est longue est difficile. En 968, à l’instigation de l’Empire byzantin, le prince russe, Sventoslavŭ [en russe moderne Svjatoslav] (r. 945-972), envahit la Bulgarie et détruit sa capitale, Preslav. Les Byzantins, qui ne s’attendaient qu’à un raid, décident d’intervenir : Jean Ier Tzimiskès (r. 969-976) parvient à battre les Russes. Bien qu’il se présente en libérateur, il fait abdiquer le tsar Boris II (r. 969-971) et annexe l’est de la Bulgarie. Entre-temps, le patriarche Damjan (r. v. 944 – v. 972) a déplacé son siège ; un de ses successeurs, Filip (r. v. 1000 – v. 1015) se fixe à Ohrid, qui devient le nouveau centre de l’Empire bulgare.

Sous l’égide de Samuel, qui finit par être couronné tsar en 997, l’ouest de la Bulgarie oppose une résistance farouche à la conquête byzantine, jusqu’à ce que Basile II (r. 976-1025) inflige une défaite écrasante aux Bulgares lors de la bataille de Kleidion (29 juillet 1014). À l’occasion, il fait aveugler les prisonniers bulgares, sauf un sur cent qui est simplement éborgné pour pouvoir guider les autres sur le chemin du retour. L’empereur y gagne son surnom de Bulgaroktónos (tueur de Bulgares). En 1018, la Bulgarie a été conquise et la frontière de l’Empire rétablie sur le Danube. Dans la foulée, les Serbes et les Croates reconnaissent l’autorité de Byzance. Le patriarcat bulgare est supprimé et remplacé par un archevêché dépendant de Constantinople, avec haut clergé grec venu de la capitale.

À la même époque, l’unification de la Géorgie sous le roi Bagrat III (r. 1008-1014) conduit à l’élévation du catholicos en patriarche.

La reconquête byzantine

Cette carte a été élaborée comme support des cours et formations de l’Institut européen en sciences des religions.

Projection Projection conique conforme de Lambert
Parallèles standards 36°N et 44°N
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