30DayMapChallenge

Île de Noirmoutier

L’île de Noirmoutier

Île de NoirmoutierCarte inhabituelle, mais qui m’a permis de continuer à m’exercer au mode sombre, et surtout à travailler les données issues d’OpenStreetMap. Pour une fois, aussi pas de graticule, mais une rose des vents !

Voici donc ma carte de l’île de Noirmoutier…

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme, Photoshop pour l’application de l’ombrage.

Projection : RGF 93 / CC47 (projection conique conforme de Lambert ; parallèles standard : 46°15 N et 47°45 N ; méridien central : 3°E).

Données © OpenStreetMap contributors.

Cette carte a participé au #30DayMapChallenge 2021 (jour 19 : île(s)).

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L'Europe du nord-ouest après la montée des eaux

L’Europe du nord-ouest sous les eaux

L'Europe du nord-ouest après la montée des eauxPour cette carte fantaisiste — du moins, espérons-le —, imaginons les effets de la montée des eaux. Avec un niveau de la mer à 25 mètres, voici à quoi ressemblerait l’Europe du nord-ouest…

J’ai utilisé une palette de couleurs pour la topographie et placé un nouveau trait de côte sur le contour +25m. En gris, les terres submergées avec cette montée des eaux.

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme, Photoshop pour l’application de l’ombrage.

Projection : projection conique conforme de Lambert. Parallèles standard : 43°N et 62°N.

Topographie :  ETOPO1.

Côtes, lacs et rivières : GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database).

Cette carte a participé au #30DayMapChallenge 2021 (jour 18 : eau).

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Couverture forestière du Japon

La couverture forestière du Japon

Couverture forestière du JaponLa carte d’aujourd’hui repose sur la mise en forme de données sur l’occupation des sols au Japon. J’ai appliqué des couleurs sur deux d’entre elles (forêts et aires urbaine) et rendu les autres transparentes. Un ombrage a été appliqué pour faire ressortir le fait que les forêts japonaises sont essentiellement dans les montagnes.

L’orientation est un peu différente : la carte a été inclinée pour éviter de mettre les Ryūkyū dans un encart.

J’ai utilisé une nouvelle palette pour créer une carte en mode sombre dans les bleus.

Couverture forestière du Japon (en anglais)Peu après le #30DayMapChallenge, j’ai retravaillé cette carte (en anglais) pour y apporter quelques détails supplémentaires.

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme, Photoshop pour l’application de l’ombrage.

Projection : transverse universelle de Mercator, fuseau 54 nord.

Topographie et occupation des sols : Global Map Japan, Geospatial Information authority of Japan (GSI).

Côtes : GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database).

Le Japon évoque plus de fortes concentrations de population que des forêts. Les densités de population sont effectivement très fortes dans les villes, mais ça n’a pas grand chose d’original.

La véritable surprise vient de la densité moyenne de population. Avec environ 330 habitants au km2, le Japon a une densité bien inférieure à celle de pays comparables d’Asie orientale (510 pour la Corée du Sud, 610 pour Taiwan), et même à certains pays européens (450 pour les Pays-Bas, 370 pour la Belgique). En réalité, les trois quarts de la population se concentre dans 2% du pays.

Au Japon, l’urbanisation a accéléré un phénomène ancien : la population s’est installée sur l’étroite bande côtière, coincée entre la mer et la montagne. La présence humaine dans ces dernières est traditionnellement peu importante : c’est un espace laissé aux kami et aux forêts. Cela explique que 68% du pays (essentiellement la partie montagneuse) soit couvert de forêts. Parmi les pays développés, seules la Suède et la Finlande ont des taux de couverture supérieurs.

Cette carte a été élaborée comme support des cours et formations de l’Institut d’étude des religions et de la laïcité.

Cette carte a participé au #30DayMapChallenge 2021 (jour 17 : terre).

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Constantinople au XIVe siècle

Constantinople au XIVe siècle

Constantinople au XIVe siècleJ’aurais aimé avoir réalisé cette carte pour ma thèse mais, à cette époque, je n’utilisais pas de logiciel cartographie et je dessinais sous Illustrator. Même s’il y a encore des imperfections, le résultat est déjà meilleur, en particulier par la prise en compte de la topographie.

J’ai corrigé les côtes en utilisant des ouvrages sur Constantinople à l’époque byzantine, en particulier le classique de Raymond Janin, Constantinople byzantine : développement urbain et répertoire topographique de Raymond Janin. Pour le placement des églises et monastères dont la localisation est incertaine ou inconnue, j’ai repris les conclusions de byzantinistes plus compétents que moi sur le sujet. Les erreurs en la matière sont donc entièrement les miennes !

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme, Photoshop pour l’application de l’ombrage.

Projection : projection de Gauss-Krüger (projection transverse de Mercator). Méridien central : 29°E.

Modèle numérique de terrain (topographie et ombrage) : EU-DEM (Digital elevation model over Europe).

Au XIVe s., Constantinople n’est plus que l’ombre d’elle-même. Avant la quatrième croisade, elle était la ville la plus riche et la plus peuplée de la Chrétienté, avec probablement environ 400 000 habitants. Les événements de 1203-1204 ont durablement marqué le paysage urbain : trois grands incendies, une émeute anti-latine et le pillage qui a suivi la prise de la ville par les croisés ont détruit un tiers des bâtiments. La ville s’est considérablement dépeuplée à l’époque des Latins (1204-1261), sans que les Latins soient suffisamment nombreux pour compenser les départs. De nombreux quartiers sont laissés à l’abandon, et les matériaux des bâtiments délaissés, y compris les églises et palais, sont réutilisés pour l’entretien du reste. L’empereur a définitivement abandonné le Grand Palais pour résider dans le palais des Blachernes. Malgré d’importants travaux lors du règne de Michel VIII Paléologue (r. 1259-1281) et un relatif repeuplement, un des lieux communs de la littérature du XIVe s. sur Constantinople est de se lamenter sur sa splendeur perdue. Nombre de voyageurs décrivent une ville à moitié en ruines, avec des îlots d’habitat urbain séparés par des champs et des terrains vagues.

Ces voyageurs décrivent aussi une ville qui a conservé son pouvoir de fascination, avec ses nombreuses églises et monastères, dont de nombreux fondés ou restaurés à l’époque des Paléologues (1261-1453), les riches palais de l’aristocratie et ses impressionnantes murailles. Constantinople continue d’être un important centre économique (ici aussi, bien inférieur à ce qu’elle était avant 1204), même si l’essentiel du commerce se fait au profit des marchands génois installés dans le quartier de Galata, de l’autre côté de la Corne d’Or, et qui fait figure de ville indépendante à côté de la ville.

Cette carte a été élaborée comme support des cours et formations de l’Institut d’étude des religions et de la laïcité.

Cette carte a participé au #30DayMapChallenge 2021 (jour 16 : urbain / rural).

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Part de chrétiens dans le monde

Le christianisme dans le monde

Part de chrétiens dans le mondeLa représentation des religions à l’échelle mondiale est toujours problématique. J’ai ici choisi la solution de facilité en utilisant des statistiques par pays, même si la collecte des données n’est pas la même partout. Les chiffres servent plus à donner un ordre d’idées. Cette série comporte une carte générale, et quatre sur les grandes branches du christianisme.

Les dégradés de couleur indique la part des chrétiens dans la population. J’ai utilisé une couleur pour les pays à majorité chrétienne et une autre pour le reste. Pour les cartes détaillées, ça donne trois couleurs différentes : une lorsque l’Église représentée est majoritaire, une autre lorsqu’elle est minoritaire dans un pays à majorité chrétienne, une dernière lorsqu’elle minoritaire ailleurs. Je ne l’ai pas fait pour les chrétiens d’Orient car cela aurait inutilement compliqué les choses.

J’ai aussi indiqué quelques valeurs absolues, ce qui permet de montrer le(s) centre(s) de gravité du monde chrétien.

Pour la projection, j’ai repris la projection de Robinson en décalant le méridien central de manière à ne pas séparer la péninsule de Tchoukotka du reste de la Sibérie.

Projection : Projection de Robinson. Méridien central : 11°E.

Côtes, cours d’eau et lacs : Natural Earth.

Frontières :  Natural Earth.

Avec environ 2,4 milliards de fidèles, le christianisme est la première religion mondiale. La répartition des chrétiens dans le monde est le résultat de l’histoire du christianisme. L’Europe, cœur historique, reste importante même si poids relatif est en diminution. L’implantation sur le continent américain et aux Philippines est le résultat de la première colonisation. L’Afrique subsaharienne est convertie lors de la deuxième colonisation. À cela s’ajoute des minorités chrétiennes historiques (cf. infra la carte sur les chrétiens d’Orient) en Afrique et en Asie.

Les différentes Églises chrétiennes ont des répartitions spécifiques.

Part de catholiques dans le monde

Les catholiques (1,2 à 1,3 milliards) se trouvent essentiellement en Europe et en Amérique latin, ainsi qu’aux Philippines. Ils sont en situation minoritaires dans le monde protestant.

 

Les protestants (800 millions à 1 milliards) sont présentés ici en bloc malgré leur variété. Ils sont souvent en situation de minorité, ou en majorité relative (par exemple aux États-Unis).

Le monde orthodoxe (300 à 350 millions, dont la moitié relève du patriarcat de Moscou) est assez étanche et ramassé. La diffusion de l’orthodoxie hors de son foyer traditionnel est lié aux diasporas récentes.

Les chrétiens d’Orient (environ 80 millions) sont le plus souvent minoritaires hors de leur foyer historique, sauf pour l’Église arménienne et l’Église éthiopienne. Il constituent des diasporas numériquement très importantes par rapport au lieu d’origine.

Ces cartes ont été élaborées comme support des cours et formations de l’Institut d’étude des religions et de la laïcité.

La carte sur le catholicisme a participé au #30DayMapChallenge 2021 (jour 12 : Data Challenge 2 – Natural Earth).

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Polonais vers 1900 et frontières en 1923

Les Polonais vers 1900

Polonais vers 1900 et frontières en 1923Cette carte reprend le principe de celle sur les Hongrois dans l’Empire austro-hongrois. Les données sur les nationalités sont issus des recensements russe (1897), allemand (1900) et austro-hongrois (1910). Dans les trois cas, la nationalité est défini par la langue : langue maternelle pour l’Allemagne et la Russie, langue d’usage pour les régions d’Autriche-Hongrie situées en Cisleithanie. Le recensement allemand place à part les locuteurs du cachoube et du masurien, considérés comme deux dialectes du polonais, et qui ont été considérés comme polonais ici. La question de la nationalité des Juifs de la région, qui parlent le plus souvent yiddish, n’a pas été traité de la même manière : le recensements allemand et austro-hongrois les considèrent comme allemands car le yiddish est une langue germanique (on les trouve dans la partie « religion » du recensement), tandis que le recensement russe fait des Juifs une nationalité spécifique. Ils représentent près de 10% de la population polonaise à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme.

Projection : projection conique conforme de Lambert. Parallèles standard : 50°N et 54°N.

Côtes, cours d’eau et lacs : GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database).

Avec la disparition de la Pologne, les Polonais se retrouvent sous l’autorité de trois États hostiles : l’Autriche, la Prusse (puis l’Allemagne) et la Russie. La montée en puissance des nationalités au XIXe s. pousse à la création d’États-nations. Nation sans État, les Polonais aspirent à retrouver leur indépendance, mais le tracé des frontières est un casse-tête. Les mélanges de population dans les structures impériales rendent difficile la constitution de blocs territoriaux avec des nationalités distinctes, et bien des Polonais ont en mémoire les frontières d’avant les partages de la fin du XVIIIe siècle. En définitive, la capacité à imposer les frontières par la force s’avère décisif.

Cette carte a participé au #30DayMapChallenge 2021 (jour 12 : population).

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Quadrangle de Lunae Palus

La côte de Lunae Palus (topographie de Mars)

Quadrangle de Lunae PalusPartons loin pour cette carte, qui utilise les relevés effectués par le Mars Orbiter Laser Altimeter (MOLA) lors de la mission Mars Global Surveyor (1996-2007).

Les résultats ont été utilisés ici pour imaginer la topographie de Mars habitable. La région représentée ici est dans le quadrangle de Lunae Palus, au nord-ouest, au contact entre les basses plaines du nord et les plaines hautes. Le trait majeur de la région est le système des Kasei Valles, où l’on voit un chenal tracé lors d’un probable déversement massif d’eau.

Le niveau de la mer a été arbitrairement situé à 1500m sous le 0 conventionnel définissant l’aréoïde.

Cette carte est une première pour moi car c’est la première fois que j’applique une palette de couleur sur un raster.

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme, Photoshop pour l’application de l’ombrage.

Projection : projection cylindrique équirectangulaire.

Modèle numérique de terrain (topographie) : MOLA (Mars Orbiter Laser Altimeter).

Cette carte a participé au #30DayMapChallenge 2021 (jour 10 : raster [images matricielles]).

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L'Empire romain vers 300

L’Empire romain au début du IVe siècle

L'Empire romain vers 300J’ai voulu essayer de réaliser une carte en mode sombre. Le thème est très classique : les provinces romaines après la réforme de Dioclétien, mais avant les développements postérieurs qui sont plus souvent représentés (création des préfectures du prétoire, division de certains diocèses…).

J’ai poussé la logique au maximum en faisant du noir la couleur centrale.

L'Empire romain vers 300 (en anglais)Peu après le #30DayMapChallenge, j’ai retravaillé cette carte (en anglais) : vous pouvez tenter le jeu des différences ! N’hésitez pas à me dire celle que vous préférez.

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme.

Projection : projection azimutale équivalente de Lambert. Centre : 40°N x 19°E.

Côtes, cours d’eau et lacs : GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database).

Le règne de Dioclétien (284-305) est marqué par une série de réformes qui ont pour but de remettre d’aplomb l’Empire romain après des décennies de bouleversement. Une des plus importantes, et qui marque durablement l’Empire, est la refonte de l’organisation des provinces.

Pour gouverner pour efficacement les provinces, Dioclétien en réduit la taille : elles passent d’une cinquantaine à une centaine. Un territoire plus petit est plus facile à maîtriser, ce qui facilite l’exercice de la justice et la collecte des impôts. Il y a aussi une harmonisation : les statuts spécifiques de l’Égypte et de l’Italie sont supprimés et ces territoires divisées en provinces. Le gouverneur perd ses fonctions militaires.

Dioclétien ajoute un niveau intermédiaire entre les provinces et le pouvoir central : les diocèses — du grec dioíkēsis (territoire) — dirigés par un vicaire du préfet du prétoire, ou simplement vicaire. Celui-ci supervise les gouverneurs et peut prendre en cas de affaires qui remontaient auparavant jusqu’au préfet du prétoire, le principal collaborateur de l’empereur, en particulier l’appel des jugements prononcés dans les provinces. Le vicaire n’a lui aussi que des fonctions civiles.

La régionalisation de la préfecture du prétoire s’achève après la mort de Constantin (règne 306-337) : un autre niveau est ajouté entre les diocèses et le pouvoir central — les préfectures du prétoire. L’administration provinciale de l’Empire romain a alors sa physionomie définitive.

Cette carte a participé au #30DayMapChallenge 2021 (jour 9 : monochrome).

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OTAN

L’OTAN

OTANJ’ai voulu cartographier toute l’histoire de l’OTAN en une carte. La difficulté, ici, est de montrer toutes les extensions. J’ai choisi d’utiliser différentes teintes de bleu: 1 teinte pour chaque grande étape (guerre froide, ex-Bloc soviétique dans l’immédiat après guerre froide, extension récente dans les Balkans de l’ouest) avec des dégradés. Un vrai festival de bleus, ce qui était le défi du jour du #30DayMapChallenge !

L’organisation militaire de l’alliance est indiquée par les principaux commandements, avec deux bleus différents en fonction du « commandement suprême » (selon le vocabulaire de l’OTAN) de rattachement. Les grandes bases américaines sont aussi représentées. Pour ne pas surcharger, je n’ai pas indiqué les bases qui abritaient des commandements (la principale base de la 6e flotte américaine est Naples).

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme.

Projection : projection azimutale équivalente de Lambert. Centre : 48°N x 4°E.

Côtes, cours d’eau, lacs : GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database).

L’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique nord) est née avec la signature de Traité de l’Atlantique nord (4 avril 1949). Il s’agit d’un système de sécurité collective : l’article 5 prévoit qu’en cas d’attaque d’un des pays membres, les autres lui portent secours. Elle est tournée contre l’URSS, qui apparaît alors très offensive (on est en plein blocus de Berlin) et surtout en mesure de conquérir aisément l’Europe occidentale. L’originalité de l’alliance est de disposer d’un commandement intégré, c’est-à-dire que le commandement interallié, qui s’est difficilement mis en place pendant les deux guerres mondiales, existe avant même le début des hostilités.

Pendant la guerre froide, l’OTAN s’élargit progressivement à tous les pays d’Europe occidentale, à l’exception de ceux qui ont déclaré leur neutralité. L’entrée de la RFA a été à l’origine de tensions, car elle impliquait la création d’une armée ouest-allemande. Le Pacte de Varsovie a été officiellement créé pour contrer la menace du « retour du militarisme allemand »… L’Espagne franquiste, malgré des accords bilatéraux avec les États-Unis, a été maintenue hôte de l’alliance. La transition démocratique a permis l’entrée dans l’OTAN.

La politique gaullienne a entraîné d’importants changements dans les structures de l’OTAN. En 1966, la France décide de quitter le commandement intégré, mais reste dans l’alliance. Les troupes étrangères présentes en France ont dû quitter le territoire, et le commandement a été relocalisé en Belgique. La France réintègre le commandement intégré en 2009.

La fin de la guerre froide ne fait pas disparaître l’OTAN bien qu’elle n’ait plus d’adversaire. Malgré la baisse des effectifs et de profondes réorganisations, l’alliance s’élargit à l’Europe orientale et conduit ses premières opérations en ex-Yougoslavie.

Le maintien de l’OTAN consacre l’alliance comme l’organisation de coopération militaire européenne… mais sous commandement américain ! On y trouve aussi les alliés les plus solides des États-Unis, et l’OTAN permet de les mobiliser. C’est le cas après les attentats du 11 septembre 2001, lorsque les États-Unis invoquent l’article 5 pour obtenir l’aide de ses alliés lors de l’invasion Afghanistan. Par la suite l’OTAN prend en charge les forces multinationales présentes dans le pays.

À partir des années 2010, le renouveau des tensions dans l’Est de l’Europe et l’ambiance de guerre froide avec la Russie conduisent à une nouvelle réorganisation et ne laissent pas présager une baisse du rôle de l’OTAN dans la coopération militaire européenne.

Cette carte a participé au #30DayMapChallenge 2021 (jour 8 : bleu).

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Évolution territoriale de la Hongrie 1867-1922

L’évolution territoriale de la Hongrie 1867-1922

Évolution de la Hongrie 1867-1922La question des nationalités en Autriche-Hongrie donne lieu à des cartes des différentes nationalités de l’Empire. Ici, j’ai utilisé les données du recensement de 1910 pour voir comment se répartissaient les Hongrois, étant donné que cette répartition va rendre très épineuse la question du tracé des frontières après la Première Guerre mondiale. Ces nationalités sont déterminées par la langue, et non par une entrée spécifique du recensement. En Cisleithanie, elle est établie selon la langue d’usage, c’est-à-dire la langue que l’on déclare utiliser dans ses interactions quotidienne ; en Transleithanie, elle est établie selon la langue maternelle.

Le dégradé de vert sert à indiquer la part des Hongrois — ou plus exactement des habitants de l’Empire ayant le hongrois pour langue maternelle. Les frontières de la Hongrie en 1867 (au moment du Compromis) et en 1922 (après la signature des différents traités de paix) ont été indiquées pour montrer qu’on passe d’un État multinational à un État-nation où les minorités nationales sont résiduelles mais avec d’importantes minorités hongroises chez ses voisins.

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme.

Projection : projection azimutale équivalente de Lambert. Centre : 47°N x 21°N.

Côtes, cours d’eau, lacs : GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database).

Après le compromis de 1867, le royaume de Hongrie absorbe la Transylvanie et retrouve les frontières qui étaient sensiblement les siennes avant la conquête ottomane. En cette période d’éveil des nationalités, ces frontières sont problématiques car elles comportent d’autres peuples : Croates, Roumains, Serbes, Slovaques, Slovènes…

À la fin de la Première Guerre mondiale, les frontières sont redéfinies en fonction des nationalités. Le traité de Trianon (4 juin 1920) aboutit à une importante contraction du territoire hongrois qui laisse en dehors des nouvelles frontières bon nombre de Hongrois, en particulier en Transylvanie. Les Hongrois sont particulièrement furieux de la cession à l’Autriche d’une partie de l’ouest du pays (le futur Land de Burgenland), et s’opposent au transfert du territoire. La médiation des vainqueurs aboutit à un référendum à Sopron et ses environs, qui choisissent de rester hongrois.

Par la suite, la Hongrie s’efforce de récupérer les régions peuplées de Hongrois, ce qui la conduit à participer au démembrement de la Tchécoslovaquie et à s’allier avec l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.

Cette carte a participé au #30DayMapChallenge 2021 (jour 7 : vert).

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Pays du Pacte de Varsovie

Le Pacte de Varsovie

Pays du Pacte de VarsovieLes cartes un peu précises sur le Pacte de Varsovie sont assez rares, alors que des cartes montrant la structure et les bases de l’OTAN sont nettement plus courantes. Le but de cette carte est de tenter de combler ce manque.

Le dégradé de couleur sert à indiquer le départ d’un pays de l’alliance (l’Albanie) et la moindre intégration d’un autre (la Roumanie).

La structure de l’Armée soviétique est un des éléments les plus visibles, avec les districts militaires (voennye okruga) à l’intérieur de l’URSS et les groupes de forces (gruppy vojsk) pour les troupes stationnées à l’extérieur. En plus des sièges des commandements régionaux, les principales bases navales et aériennes ont été représentées.

Logiciels utilisés : QGIS pour la conception de la carte, Illustrator pour la mise en forme.

Projection : projection azimutale équivalente de Lambert. Centre : 50°N x 24°E.

Côtes, cours d’eau et lacs : GSHHG (Global, Self-consistent, Hierarchical, High-resolution, Geography Database).

Le 14 mai 1955, à Varsovie, l’URSS, l’Albanie, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la RDA, la Roumanie et la Tchécoslovaquie signent le Traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle, plus connu sous le nom de Pacte de Varsovie. Le prétexte est la menace que représente la création d’une armée ouest-allemande (la Bundeswehr) et son entrée dans l’OTAN. L’alliance complète les traités bilatéraux déjà signés entre l’URSS et les pays d’Europe orientale.

Le Pacte de Varsovie a une double structure. Le Comité politique consultatif, qui doit gérer l’alliance dans ses dimensions politique, économique et culturelle, est supposé se réunir deux fois par an et n’est convoqué qu’épisodiquement par l’URSS. Le Commandement unifié des forces armées commande toutes les forces du Pacte de Varsovie. Le commandant est aussi un vice-ministre de la Défense de l’URSS. Deux pays sont hors de la structure militaire : l’Albanie et la Roumanie. L’Albanie, très hostile à la politique de déstalinisation, suspend sa participation en 1961, et se retire de l’alliance en 1968. La Roumanie cherche à poursuivre une politique propre : elle obtient le retrait des forces soviétiques de son territoire en 1958, et le rappel de tous les conseillers militaires soviétiques en 1964.

La seule opération militaire du Pacte de Varsovie est l’opération Danube (août 1968). Les Forces de l’alliance envahissent la Tchécoslovaquie pour mettre fin au Printemps de Prague. L’alliance apparaît alors autant comme un dispositif classique d’assistance mutuelle qu’un moyen pour maintenir les régimes communistes.

L’effondrement du bloc soviétique s’accompagne de la fin du Pacte de Varsovie. L’alliance est formellement dissoute le 1er juillet 1991.

Cette carte a participé au #30DayMapChallenge 2021 (jour 6 : rouge).

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France grille d'hexagones

Carte topographique de la France

France grille d'hexagonesAujourd’hui, une carte topographique de la France un peu particulière. La France est souvent appelée l’hexagone. Ici, on passe au pluriel : la France, c’est les hexagones. L’altitude de chaque hexagone est déterminée par un modèle numérique de terrain (ETOPO). Lors de la mise en forme finale, j’ai légèrement décalé la couche de chaque hauteur pour créer un effet 3D.

La France en hexagonesAprès le #30DayMapChallenge, j’ai repris la carte en prenant le temps de la réflexion. J’ai décidé d’ajouter les pays limitrophes, mais en dégradé de gris (petit clin d’œil aux fichiers des modèles numériques de terrain et de tout inscrire dans un grand hexagone. Comme dans les cartes classiques de la France, la Corse a été décalée vers l’ouest.

Pour l’effet 3D, j’ai fait comme si la carte était composée de prismes hexagonaux, et je pense avoir mieux rendu l’ombrage.

Logiciels utilisés : QGIS pour l’élaboration de la carte (grille hexagonale, valeur de chaque hexagone) et Illustrator (mise en forme).

Modèle numérique de terrain : (ETOPO).

Cette carte a participé au #30DayMapChallenge 2021 (jour 4 : hexagones).

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